La France est-elle la championne du monde des cancers? Salut à toutes et à tous, j'espère que vous allez bien. J'avais prévu de vous parler de politique aujourd'hui. Vous avez peut-être vu qu'en France, c'est encore le bazar pour le dire dire poliment mais je pense qu'on aura l'occasion d'en parler plus tard parce que la situation n'est pas près de s'améliorer finalement j'ai décidé d'aborder un sujet qui n'est pas plus réjouissant mais qui est très important parce qu'ils nous concernent toutes et tous oui le cancer est une maladie qui touche des millions de personnes chaque année et qui a probablement affecté quelqu'un dans votre entourage que ce soit un membre de votre famille, un ami ou un collègue. C'est mon cas aussi. Je ne vais pas entrer dans les détails mais je le mentionne parce que ça a provoqué une discussion avec ma copine.

J'ai tellement de cas de cancer autour de moi ces dernières années que ma copine a fini par me dire qu'elle trouvaient ça étrange. Elle m'a dit qu'elle avait l'impression qu'il n'y en avait pas autant en pologne, en tout cas dans son entourage. Sur le coup, je n'y ai pas pensé plus que ça. Je me suis dit que c'était juste le hasard.

Je ne voyais pas pourquoi il y aurait plus de cancers en France qu'ailleurs, mais le mois dernier, une étude publiée dans la très sérieuse revue médicale de Lancet m'a fait changer d'avis. Cette étude a classé la France comme le pays ayant le plus grand nombre de cancers par habitants au monde. Enfin en réalité

c'est Monaco qui est premier du classement mais la France est juste derrière. C'est ce qu'on appelle le taux d'incidence, le nombre de nouveaux cas chaque année. En France le taux d'incidence du du cancer est de quasiment 390 pour 100 000 habitants.

Donc on peut dire que 4 Français sur 1000 développent un cancer chaque année. Oui, pour un cancer, on ne dit pas attraper comme pour les autres maladies, attraper à un rume, attraper la grippe, on dit développer, car c'est pas un virus. Évidemment, ce classement a fait couler beaucoup d'encre dans les médias français, c'est pas le genre de domaines dans lequel on veut être champion du monde. On ne va pas dire co-corrico comme quand on gagne la coupe du monde de foot, mais alors pourquoi y a-t-il autant de cancers en France? Est-ce que ça a cause du mode de vie des français? Est-ce que ce sont plutôt des facteurs biologiques ou environnementaux? Dans cet épisode, on va essayer de comprendre les spécificités françaises qui peuvent expliquer ces chiffres. On va parler des facteurs de risques de notre système de santé, des progrès de la recherche. L'objectif c'est vraiment de démêler le vrai du faux et de vous donner une vision claire de la situation. Avant d'entrer dans le vivre du sujet, je vais expliquer quelques termes qui vont être utiles pour comprendre la suite de l'épisode. Petit d'avertissement, je ne suis pas médecin, donc n'hésitez pas à me corriger dans les commentaires si je dis des bêtises, je ne vais pas entrer dans des choses trop techniques que je ne maîtrise pas, mais on sait jamais. Et comme il y a beaucoup de médecins et autres professionnels de santé parmi vous, on pourra profiter de votre expertise.

Alors d'abord qu'est-ce qu'un cancer? Pour faire simple, c'est une maladie qui se caractérise par la multiplication incontrôlée de cellules annormales dans le corps. Ces cellules forment ce qu'on appelle une tumor qui grossit et finit par détruire les organes qui se trouvent autour. Il existe de nombreux types de concerts différents, le concert du sein, le concert du poumon, le concert de la prostate, etc. Je pense que je vous apprends rien en vous disant que le nombre de cancers augmentent partout dans le monde, en particulier dans les pays riches. En France, par exemple, le taux d'incidence de cancer a doublez en 35 ans. Autrement dit, il y a deux fois plus de nouveaux cas de cancer en 2024, quand 1990. La principale raison de cette évolution, c'est le vieillissement de la population. Et oui, c'est un peu déprimant quand on le dit comme ça, mais plus on vieillit, plus on a de risques de développer un cancer. Si vous vous souvenez de vos cours de biologie du collège, vous savez que nos cellules se multiplient et se renouvelent constamment tout au long de notre vie. Le problème, c'est qu'à chaque fois qu'une cellule se divise, il y a un

risque qu'une erreur se produise dans son ADN. Bon, je vois sûr ce risque très faible, mais plus on vit longtemps, plus ces erreurs s'accumulent et plus le risque de cancer augmente. Donc, paradoxalement, l'augmentation des cas de cancer est en partie une bonne nouvelle. ça veut dire que les gens vivent plus longtemps.

Au 19e siècle, par exemple, l'espérance de vie était beaucoup plus faible. Les gens mouraient plus jeunes, souvent d'infections, de malnutrition ou d'accident. Il pourrait dire qu'il n'avait pas le temps de développer un cancer. Aujourd'hui, grâce au progrès de la médecine, de

l'igienne et des conditions de vie, on vit beaucoup plus longtemps. Et donc mécaniquement, le nombre de cancers augmente. T'ailleurs, les chercheurs qui étudient l'évolution du cancer dans le monde montrent que dans les pays riches, le vieillissement de la population explique une très grande partie de l'augmentation des cas. Pour vous donner une idée, on estime qu'en France, le vieillissement explique environ

708 % de l'augmentation des cas chez les hommes et 57 % chez les femmes depuis 1990.

Entrement dit, la grande majorité.

Comme je vous l'ai dit en introduction, d'après l'étude du l'AN7, chaque année environ quatre Français sur 1000 développent un cancer. Parmi les types de cancer les plus fréquents, on trouve d'abord le cancer du sein, un cancer qui touche principalement les femmes. Chez les hommes, c'est le cancer de la prostate qui fait le plus de ravage. En troisième position, le cancer du poumon, cet organe qui nous sert à respirer, d'ailleurs je devrais dire, qui nous serve parce qu'on en a deux. Et enfin, le quatrième type de cancer le plus fréquent, c'est le cancer colorectal, c'est-à-dire le cancer du colon et du rectum. Ensemble, ces quatre cancers représentent plus de l'amortier de tous les cancers diagnostiqués

dans l'exagone. Ok donc on a parlé de la cause principale le vieillissement de la population,

mais c'est pas une spécificité française. Comment expliquer que l'incidence des cancers est

plus élevé chez nous que dans les autres pays. Déjà, il faut prendre en compte la richesse du pays est son système de santé. Fairesement, les pays riches ont une meilleure capacité à détecter et enregistrer les cancers. Au contraire, dans les pays pauvres, beaucoup de cancers ne sont jamais comptabilisés, soit parce que les gens n'ont pas accès aux soins, soit parce qu'il n'existe pas de système d'enregistrement fiable. Ensuite, l'autre limite de ces comparaisons internationales se sont les données utilisées. Normalement, la France est très forte en matière de statistiques, en fait des statistiques pour tout, mais en ce qui concerne la comptabilisation des cancers, on est en retard. Par exemple, on est un des derniers pays européens à ne pas avoir de registres nationales du cancer. On n'a pas de source officielle qui ressentent tous les nouveaux cas de cancer au niveau national. En réalité, ils ne sont comptabilisés que sur environ un quart du territoire. Ensuite, pour connaître le chiffre total, les mathématissiens font des projections, des estimations. Ce sont ces estimations que de l'un de sept a utilisé pour ça comparaison. Mais par exemple, dans une autre étude qui a utilisé une source de données différentes, la France arrivait en 9e position. Il y a le projet de créer un registre national bientôt, mais en attendant, il faut prendre les résultats de la France avec des pensettes, avec précautions. Mais que la France soit première deuxième ou neufième, ça reste un résultat alarmant qu'il faut essayer d'expliquer. Et pour ça, on va commencer par regarder du côté de notre mode de vie. Oui, parce qu'il ne faut pas chercher midi à 14h. Chercher midi à 14h, c'est une expression pour dire compliqué inutilement les choses. Chercher un problème là où il n'y en a pas. Moi ici, je veux dire que l'explication est assez évidente. Il suffit de s'assoir quelques minutes à la thérase d'un café en France pour que ça nous saute aux yeux. Vous verrez beaucoup de mes compatriotes avec une cigarette ou une vape hauteuse dans une main et un verre de vin dans l'autre. Oui, car même si la consommation de tabas et d'alcool a tendance à baisser en France, les Français en restent de gros consommateurs. En tout cas, plus que dans des pays ayant un niveau de richesse similaire. Or, les scientifiques ont identifié depuis longtemps que ces deux substances augmentent les risques de cancer. Commençons par le principal coupable le tabac. Attention en français on ne prononce pas le c, tabac et pas tabac. Le tabac c'est le facteur de risque numéro 1 pour le cancer. À lui seul il est responsable de 20% de tous les cancers diagnostiqués en France. Un cancer sur 5, c'est énorme. Évidemment, on pense aux cancers du poumon, mais pas seulement. Le tabac augmente aussi le risque de développer 16 autres types de cancers, la bouche, la gorge, le zophage, le pancreas, la vécie, et même certains cancers du sang. Je vous laisse regarder la transcription pour voir les traductions s'il y a des noms d'organes que vous ne connaissez pas. Passons au recoupable numéro 2, l'alcool. On sait depuis longtemps qu'il a cancerigène, quand c'est régène, ça veut dire, qu'il peut provoquer le cancer, l'alcool est associé à un viront 8 % des cancers en France, il augmente particulièrement le risque de cancer de la bouche, de la gorge, du foie, du sain et du colon. Et attention, contrairement à ce qu'on entend parfois, il n'y a pas de dose sur d'alcool, même une consommation modérée augmente légèrement le risque, évidemment plus on boit plus le risque à élever. Et ce qui est vraiment préoccupant, c'est la situation chez les femmes. Pendant longtemps, les hommes étaient beaucoup plus touchés par le cancer que les femmes. Pour une fois, c'était une inégalité qui leur était favorable, malheureusement on peut dire que les françaises ont rattrapé leur retard dans ce domaine. La preuve, c'est que l'augmentation de l'incidence du cancer depuis 1990 vient essentiellement des françaises. Alors, pourquoi une telle évolution? Eh bien les principaux coupables sont les mêmes, simplement avec quelques décennies de décalage. Les hommes français ont commencé à fumer massivement après la première guerre mondiale, progressivement ils ont arrêté de fumer, notamment grâce aux campagnes de prévention. Aujourd'hui on voit les bénéfices de cette baisse, le cancer du poumon chez les hommes diminu. mais pour les femmes, c'est l'inverse. Elles ont commencé à fumer plus tard, surtout à partir des années 70 et 70, avec l'émancipation féminine. Fumer était un signe d'indépendance. C'était avoir le droit de se comporter comme les hommes. Les producteurs de tabas ont vite capitalisé sur cette évolution avec des campagnes publicitaires qui visaient principalement les femmes, le fameux cliché de la parisienne élégante et indépendante qui fume seuls à la thérase d'un café. Et cette image à la vie dure, autrement dit, elle résiste autant, elle est difficile à faire disparaître. La preuve, les Françaises, sont les champions d'Europe du tabagisme, avec 23% de fumeuses. Ça explique pourquoi le cancer du poumon qui était rare chez les femmes il y a encore 30 ans est en train de devenir une cause majeure de mortalité. Certains chercheurs estimiment même qu'ils pourraient bientôt dépasser le

cancer du sein comme première cause de décès par cancer chez les femmes. C'est vraiment alarmant. L'évolution et l'explication est exactement la même en ce qui concerne l'alcool. Donc je ne vais pas m'étendre dessus. Ne passez tendre sur un sujet, ça veut dire qu'on ne va pas passer trop de temps dessus on ne va pas trop le développer mais on va prendre un

exemple dessus, ne pas s'étendre sur un sujet, ça veut dire qu'on ne va pas passer trop de temps dessus, on ne va pas trop le développer, mais on va prendre un exemple concret celui du cancer du sein. C'est le cancer le plus fréquent en France avec plus de 60 000 nouveaux cas par an. En 2018, le Centre international de recherche sur le cancer basé à Lyon a fait une estimation sur ces facteurs de risques. Les chercheurs ont calculé que 37 % des cas de cancer du sein étaient attribuables à des facteurs modifiables. Autrement dit, des facteurs sur lesquels on peut agir des facteurs qui sont liés à nos comportements. Ça signifie donc que plus d'un tiers des cancers du sein pourrait être évité si les femmes modifiaient certains aspects de leur mode de vie. Bien sûr, ça vaut aussi pour les hommes, c'est juste qu'ils sont beaucoup moins concernés par ce type de cancer. Et parmi ces facteurs modifiables, le plus cancerigène, c'est l'alcool.

L'étude du Centre international de recherche sur le cancer estime qu'environ 13% des cancers du sein sont attribuables à la consommation d'alcool, donc ça mériterait vraiment de faire plus d'efforts de prévention. Mais le tabai et l'alcool ne sont pas les seuls coupables. Il y a d'autres facteurs liés à notre mode de vie qui jouent un rôle important.

D'abord, il y a l'obésité et le surpoi. On sait aujourd'hui que le surpoi augmente le risque de développer plusieurs types de cancer. Sur ce point, les Français ne se démarquent pas particulièrement de leurs voisins européens. le baisité est un problème dans tous les pays riches et la France ne fait pas exception.

Ensuite... se démarquent pas particulièrement de leurs voisins européens. Le baisité est un problème dans tous les pays riches et la France ne fait pas exception. Ensuite, il y a la cédentarité. Le fait de ne pas bouger assez, de rester assis ou inactif la plupart du temps. Aujourd'hui, beaucoup de gens ont des métiers où ils passent 8 heures par jour, assis derrière un ordinateur. Ils prennent leur voiture pour aller au travail, ils restent ainsi toute la journée, et le soir ils rentrent chez eux et regardent la télévision. Resultat, ils ne font presque aucune activité physique. Or, on sait que l'activité physique a un effet protecteur contre plusieurs cancers, faire du sport régulièrement réduit le risque de certains cancers. Les recommandations officielles, c'est au moins 30 minutes d'activité physique par jour, quelque chose qui vous fait un peu transpirer qui accélère votre rythme cardiaque. Ça peut être de la marche rapide, du vélo, de la notation, peu importe. L'importance est de bouger.

Enfin, il y a l'alimentation. Là, c'est un sujet complexe parce qu'il y a beaucoup de débats et parfois des informations contradictoires, mais globalement, les scientifiques s'accords sur quelques principes. Une alimentation riche en viande rouge et en charcuterie augmente le risque de cancer colorectal à l l'inverse une alimentation riche en fruits, en légumes et en fibre à un effet protecteur. Donc encore une fois, go vegan. Malheureusement, pour nos amis les animaux et pour la santé publique, ces recommandations ne sont pas encore très suivies, pas très respectées en France, notamment à cause de notre tradition culinaire. Bon, je vous ai donné beaucoup d'informations, peut-être même un peu trop, mais il y a un chiffre que je voudrais que vous reteniez absolument, un chiffre qui résume bien la situation. En France, on estime que 41% des cancers pourraient être évitées en modifiant nos modes de vie. Je répète, 41%. Ça signifie qu'on a une marche de manœuvre énorme pour réduire le nombre de cancers. Là, c'est un facteur de risque non modifiable. On ne peut pas décider de ne pas vieillir. Pareil pour la génétique, même si elle ne représente qu'une petite partie des cancers, si vous avez une mutation génétique qui augmente votre risque de cancer, vous pouvez rien n'y faire, alors autant concentrer nos efforts sur les facteurs de risque modifiables. C'est le message que les autorités de santé veulent faire passer, on n'est pas complètement impuissant face aux cancers. On a un certain pouvoir sur notre santé, bien sûr ça ne garantit rien, même les personnes qui ont des modes de vie très sain peuvent développer un cancer et à l'inverse il y a des gens qui fument toute leur vie et qui n'ont jamais de cancer. Mais statistiquement, en moyenne, adopté de bonnes habitudes réduits significativement le risque.

Et c'est là que la prévention devient cruciale, si on arrivait vraiment à faire baisser

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