meta_pixel
Tapesearch Logo
Log in
InnerFrench

E175 L'aide médicale à mourir, bientôt possible en France

InnerFrench

innerFrench

Education, Education:language Learning, Language Learning

4.92.1K Ratings

🗓️ 16 July 2025

⏱️ 33 minutes

🧾️ Download transcript

Summary

Le 27 mai, les députés français ont voté une loi ouvrant l’accès à l’aide médicale à mourir. Ce terme désigne plusieurs pratiques, dont l’euthanasie, qui pourraient bientôt être autorisées pour certaines personnes gravement malades. Le texte doit encore être discuté au Sénat à la rentrée, mais il a de grandes chances d’être adopté. Que dit exactement cette loi ? Qui pourra en bénéficier ? Et quelles questions pose-t-elle ? Dans cet épisode, Hugo et Ingrid vous expliquent tout. Ils reviennent d’abord sur l’évolution du débat en France, puis présentent le cadre prévu par la loi et les conditions d’accès à cette aide. Enfin, ils parlent des limites du texte et des questions éthiques soulevées. Retrouvez la transcription de cet épisode sur innerfrench.com Vous avez envie de progresser avec nous ? Découvrez nos cours en ligne sur courses.innerfrench.com

Transcript

Click on a timestamp to play from that location

0:00.0

L'aide médicale à mourir. bientôt possible en France Salut à toutes et à tous, salut une guide ! Salut Hugo, comment tu vas aujourd'hui ? ça va, ça va, même si on a un sujet assez compliqué, un sujet qui n'est pas du tout estival parce que peut-être que là, nous écoutez en vacances à la plage vous avez envie d'écouter quelque chose de léger mais non comme vous l'avez entendu on va parler de mort dans cet épisode et plus spécifiquement de ce qu'on appelle le droit à l'aide à mourir alors qu'est ce que c'est ce droit à mourir le de droit droit à mourir c'est le fait d'avoir la possibilité pour une personne qui est malade, d'avoir de l'aide médicale pour terminer sa vie. C'est l'idée qu'on a tous le droit de mourir dans la dignité et donc d'avoir des conditions de vie jusqu'au dernier moment scènes dans des bonnes conditions et donc au moment où la maladie commence à être trop difficile de pouvoir avoir le choix de demander à des médecins dans terminer. Oui, donc là c'est pas vraiment la question du suicide en général. Par exemple, personne qui veut se suicider à cause de raisons pirement psychologiques. Non là c'est pas de ça dont il s'agit. En tout cas pour le moment, comme tu l'as dit c'est vraiment quelque chose qui est dans le contexte de la maladie et qui doit permettre de soulager la souffrance de personnes qui sont très malades et qui n'ont aucune perspective de guérison, aucune perspective de guérir. Alors cette aide à mourir concrètement, elle peut se passer de différentes manières. Il y a d'abord ce que tout le monde connaît l'autanasi. Donc c'est quasiment le même mot en anglais, en espagnol aussi, on a vérifié.

2:05.6

Donc le tanasi c'est un acte médical pour provoquer délibérément la mort d'impatients afin de mettre fin à ces souffrances. C'est aussi le cache et le vétérinaire. Nous savais quand on a un chien, un char, un animal de compagnie qui est très âgé ou alors qu'il est très malade, eh bien pour lui éviter de souffrir, on peut décider de l'autanasier.

2:06.4

Et alors pourquoi on parle de ça maintenant, alors que vous êtes en vacances sur la plage entre un normalement, déciez de vous relaxer ? Eh bien, c'est parce qu'en France, l'édéputé vienne d'adopter une loi, donnant des nouvelles conditions pour ce droit à l'Etat nazi. Plus exactement, c'était le 27 mai qu'ils ont voté cette loi et juste avant, il y avait eu pas mal de débats sur le sujet. Donc, nous, on a voulu prendre le temps de se renseigner sur la question, de réfléchir au sujet, pour pouvoir vous faire un petit résumé de cette loi, de nouvelles conditions, et de comment ça se passe en France à partir de maintenant ? Il faut savoir que la loi n'est pas encore promulguée, parce qu'elle doit être débattue au Sénat à la rentrée, et ensuite va revenir à l'Assemblée mais il y a de grande

3:26.7

chance que cette loi soit promulguée et en tout cas elle a donné lieu à des débats passionnants. C'est pour ça qu'on a voulu vous en parler dans le podcast. C'est vrai que ce droit à mourir c'était une évolution de société qui était très attendue en tout cas par certaines personnes et dont en parle déjà depuis de nombreuses années, mais on peut dire que cette loi est plus généralement la notion de droit à mourir, et bien il suscite de nombreuses critiques, notamment parmi le corps médical, on a beaucoup entendu dans les médias dernièrement des médecins dire que leur rôle n'était pas d'aider les personnes à mourir, mais au contraire de tout faire pour les soigner,

4:05.1

aide un autre côté, il y a d'autres critiques qui disent que cette loi ne va pas assez loin, qu'elle est trop restructive, et que finalement elle a pas de substance, donc ça on va en reparler aussi dans l'épisode. Oui donc c'est un débat qui est éthique voir philosophique, On se pose la question de savoir si cette aide à mourir est un progrès civilisationnel ou au contraire une régression. Voilà, donc pour essayer de vous expliquer tout ça, on va vous dire comment cette loi a vu le jour. Ensuite, on va parler concrètement de quoi il s'agisse qui est prévu dans cette loi

4:45.4

pour l'aide à mourir. Et puis enfin on évoquera les points qui font débat les critiques

4:52.1

et les possibles évolutions de cette loi. Allez on y va ! En France, si les députés ont étudié un texte de loi pour ouvrir l'aide médicale à mourir, c'est parce qu'on était dans un contexte social qui favorisait ce débat. Ça faisait déjà des années qu'on en parlait et que la loi évoluait petit à petit et en 2024, 2025, on était arrivé à une situation où d'un côté, les pays voisins avaient pour certains d'entre eux ou vers leur législation de manière beaucoup plus progressiste ou de manière beaucoup plus favorable elle aide'aide à mourir qu'en France et donc ça créait de la compétition entre les pays avec certains français qui se rendaient à l'étranger pour demander de l'aide à mourir. Et puis, d'un autre côté, on avait une population qui est plus vieillissante et où il il y a des proès de la médecine qui font, qui il y a de plus en plus de personnes qui se retrouvent dans une situation de mort lente, puisque les médecins sont capables de maintenir en vie des personnes âgées pendant très longtemps et aussi des personnes très malades sans que la maladie ne les emporte. Et donc, on était dans cette situation qui fait qu'il y avait une urgence à légiférer sur la question d'autant plus que dans l'actualité, année après année, on a eu des cas spécifiques de personnes qui allaient devant les journalistes pour exprimer leur situation personnelle et le fait qu'ils avaient besoin d'une nouvelle loi. Donc voilà, on était dans un contexte quand même qui faisait que les députés presque étaient obligés de réfléchir à cette question. Oui, et tous les sondages montraient que dans l'opinion publique une énorme majorité des Français était favorable à cette aide à mourir. On s'a dépendait un peu de comment la question était formulée, mais en tout cas il y avait une vraie demande, on pourrait dire, de la part des citoyens. Il y avait déjà eu plusieurs lois votés dans ce sens. La première, c'était une loi de 2005, la loi Leoneti, qui avait permis de limiter l'acharnement thérapeutique. Alors qu'est-ce que c'est que l'acharnement thérapeutique ? C'est quand on fait tout pour soigner quelqu'un, soigner un malade, qu'on lui donne énormément de médicaments, alors on sait que cette personne ne va pas pouvoir guérir, que cette personne va mourir, mais on fait tout ce qui est possible pour maintenir cette personne en vie. Et il faut savoir que le verbe s'acharner, c'est à une connotation assez négative, on peut s'acharner contre quelqu'un, ça veut dire attaquer une personne sans relâche, sans s'arrêter. Parfois on parle d'acharnement médiatique quand il y a une forme d'hostilité contre quelqu'un dans les médias et une hostilité qui continue, qui ne s'arrête pas et on peut aussi dire plus généralement s'acharner, ça veut dire continuer quelque chose encore et encore sans jamais abandonner. Par exemple, peut-être que vous, vous vous acharnez à apprendre le français. Et là, si vous dites ça, je m'achare, n'a apprendre le français, on comprend que c'est quelque chose de très difficile pour vous, mais que voilà, vous n'abandonnez pas, vous continuez. Donc cette loi de 2005 a permis d'arrêter la charnement thérapeutique et d'autoriser la sedation.

8:45.6

Ensuite, il y a une deuxième loi en 2016. Oui, la loi Clès Leonétique, qui était une loi en gros qui venait compléter la première loi pour permettre encore plus de faciliter, encore plus de confort aux personnes malades, notamment les personnes malades pouvaient rédiger des directives anticipées, c'est-à-dire avant que la maladie ne devienne trop handicapante pour pouvoir s'exprimer, les personnes pouvaient signer une déclaration pour dire qu'elles ne souhaitaient pas d'acharnement thérapeutique. Et il a aussi été mis en place le concept de sédation profonde. Donc finalement, la possibilité d'être mises dans un coma ou dans un état de repos très, très intense, de sommeil profond et donc de mourir comme ça de façon certe-l mais sans se rendre compte de rien puisque voilà les docteurs tout simplement pouvaient à partir de 2016 endormir complètement les patients, arrêter les traitements contre la maladie et attendre que la maladie emporte les patients. Mais certains trouvaient que cette de loi n'était pas suffisante et qu'il fallait aller plus loin pour permettre une aide active à mourir. Donc le débat a été relancé à partir de 2022. En 2023, il y a eu une convention citoyenne. Donc concrètement, 194 citoyens français ont été tirés au sort. des citoyens qui représentent l'ensemble de la société française pour réfléchir à cette question, la question de l'aide active à mourir, qui nous rencontrait des experts, ils ont assisté à des cours, des conférences, etc. Pour réfléchir à cette question, ils ont débattu. Et à la fin, les 3quarts d'entre eux, 66% se sont dit favorable à une aide active à mourir mais à condition que c'était de respect des critères strictes et qu'elles soient bien encadrées. Et donc c'est dans ces conditions avec ce contexte social, toute cette histoire de réflexion sur l'aide à mourir et les préconisations, c'est-à-dire les conseils donnés par cette convention citoyenne, les députés ont pu réfléchir à cette question avec voilà déjà tous ces débats en tête. Alors concrètement, que dit cette nouvelle loi ? Ce projet de loi, parce que comme on parce que comme on l'a rappelé, elle n'a pas encore été promulguée, ça peut encore changer avec les débats au Sénat, mais pour le moment, elle accorde le droit à l'aide à mourir à condition de respecter cinq critères précis. Le premier, c'est d'être majeur en France, vous le savez,

11:45.8

la majorité c'est à 18 ans. D'être de nationalité française ou de résider en France, donc vous pouvez pas, comme certains français, le faisaient avant en allant en Suisse, par exemple, pour être tenasié, vous pouvez pas venir en France pour un week-end, pour vous faire le tanasier. Non, il faut être soit français, soit résidée en France de manière stable.

11:44.5

Ensuite, il faut être soit français, soit résider en France de manière stable.

12:08.3

Ensuite, il faut être capable de manifester sa volonté de façon libre et éclairée.

12:15.5

Très malade, il faut pas que quelqu'un vous ait mis la pression de quelques manières que ce soit.

12:21.2

Il faut que vous soyez atteint d'une maladie grave et incurable. il y a un problème, il y a un problème, il y a un problème, il y a un problème, il y a un problème, il y a unée ou un state terminal. Et pour finir le 5e critère, c'est d'avoir une souffrance physique ou psychologique qui est jugée insupportable. Exactement et en parallèle, au même moment, les députés ont voté une deuxième loi, une loi sur les soins palliatifs. Donc les soins palliatifs, c'est tout ce que les équipes médicales apportent aux patients à la fin de leur vie pour que la fin de vie soit confortable. Donc souvent ça se passe dans des unités spécialisés dans les hôpitaux ou même dans des centres médicaux spécialisés où on va avoir des soins pour soulager la douleur parfois même des activités pour permettre de partir en étant en paix psychologiquement. Voilà, il y a beaucoup de choses. C'est une spécialisation médicale qui est vraiment très spécifique. Il y a médecin qui font des soins paliatifs, souvent le fond avec, comment dire, beaucoup beaucoup de passion et justement, on n'a pas beaucoup de moyens

13:46.1

qui sont mis sur les soins palliatifs. Donc les députés ont voté une loi pour justement améliorer ces services pour inscrire dans la loi que tout le monde a le droit assez et que l'Etat doit s'engager à fournir à travers un plan national assez de centre spécialisé pour que toutes les personnes qui sont dans une situation de maladie incurable avec beaucoup de souffrances puissent avoir accès à ces médecins spécialisés et pas que les médecins, les soignants en général, des infirmiers spécialisés, des aides soignants spécialisés du matériel spécifique, voilà, pour que la fin de vie soit confortable. Et il faut savoir que cette loi sur les soins palliatifs a fait l'unanimité parmi les parlementaires, puisque on a eu aucun député qui a voté contre, c'était vraiment un besoin sur lequel tout le monde était d'accord. Oui, c'était important que ces deux lois soient votées en même temps, celle sur l'aide à mourir et celle sur les soins palliatifs parce qu'il y avait des craintes que l'aide à mourir devienne la solution par défaut en absence de soins palliatifs accessibles partout. Mais bon, ça, on va en reparler un peu dans la troisième partie de l'épisode. Au niveau de la scène politique, on peut dire qu'il y avait trois grands groupes, comme d'habitude, donc la majorité présidentielle, le Candémenuel Macron, qui était plutôt pour cette loi sur l'aide à mourir. Ensuite, les partis politiques de gauche qui eux aussi étaient pour l'exception notable du parti communiste et les partis de droite et d'extrême droite qui eux étaient globalement contre. Après, il faut quand même noter et c'est quelque chose qui m'a plutôt marqué quand j'ai fait les recherches pour voir qui avait voté pour, qui avait voté contre, que dans beaucoup de groupes, C'est mélangé. Il y a des questions qui sont dans des groupes qui sont censés être

15:45.0

contre, mais il y en a quand même qui ont voté pour. Donc ça montre bien à quel point cette question est complexe et elle est très individuelle. Parfois, au-delà des positions politiques de principe, les personnes ont vécu certaines expériences parfois au-delà des positions politiques de principe,

15:45.2

les personnes ont vécu certaines expériences. et elle est très individuelle. Parfois, au-delà des positions politiques de principe,

16:07.0

les personnes ont vécu certaines expériences personnelles qui font qu'elles ne vont pas être dans la ligne de leur partie et c'est particulièrement intéressant parce que ça montre à quel point c'est un débat de société vraiment complexe. Alors maintenant on va voir concrètement ce que cette nouvelle loi va changer si elle est adoptée. Alors d'abord on va revenir un peu sur les conditions médicales précises pour pouvoir bénéficier de ce droit à mourir. La première, la plus importante, bon,

16:46.4

hormis le fait d'être majeur et de résider en France,

16:49.0

comme je l'ai voké,

16:50.2

c'est que la personne doit être atteinte d'une affection grave

16:54.5

et incurable, d'une maladie grave,

16:57.1

quel qu'en soit la cause,

...

Please login to see the full transcript.

Disclaimer: The podcast and artwork embedded on this page are from innerFrench, and are the property of its owner and not affiliated with or endorsed by Tapesearch.

Generated transcripts are the property of innerFrench and are distributed freely under the Fair Use doctrine. Transcripts generated by Tapesearch are not guaranteed to be accurate.

Copyright © Tapesearch 2025.